Gazette du Festival International du Roman Noir

n°1 - Jeudi 3 juillet 2003 - 6e année - www.polar-frontignan.org

Frédéric Cosseron, un avocat adepte de la “fête meurtrière”

La Murder Party : 

Vous ne verrez ça nulle part ailleurs !

Frédéric Cosseron répond à l’interrogatoire  des deux investigatrices de La Gazette Frontignanais d’adoption, Frédéric Cosseron exerce la profession d’avocat le jour mais, la nuit, se transforme en auteur, entre autres, de pièces de théâtre policières interactives. Hier soir, dans le cadre du Festival, il présentait une de ces Murder Party dont il a le secret. Rencontre. La Gazette : Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’écrire des pièces interactives ? Frédéric Cosseron : C’est plus l’interactivité qui me séduit que d’écrire la pièce. L’interactivité, dans une pièce de théâtre, fait que les spectateurs ne sont pas passifs. C’est pourquoi, au théâtre, la même pièce ne se déroule jamais de la même façon. Si les spectateurs sont mauvais, la pièce sera mauvaise. Si les spectateurs sont bons, la pièce sera géniale. La Gazette : Pouvez-vous nous présenter l’intrigue en deux ou trois mots ? Frédéric Cosseron : Oui. Il s’agit d’une jeune femme de 37 ans, mariée à un architecte. Un jour, elle est trouvée morte d’une crise cardiaque. Un doute est émis sur les circonstances exactes de ce décès. La Gazette : Que pouvez-vous nous dire pour nous donner envie d’y aller ? Frédéric Cosseron  : (Rires)... Vous ne verrez ça nulle part ailleurs. Il y a d’autres concepts de Murder Party ailleurs dans lesquelles les spectateurs sont aussi acteurs dans la mesure où ils jouent aussi des personnages. Ce qui peut provoquer des incompréhensions au niveau du scénario et peut présenter des risques au niveau de joueurs qui, éventuellement seraient mauvais perdants. Dans celles que je présente, il n’y a aucun danger de ce type. Les acteurs sont vraiment des acteurs et jouent des personnages, en accentuant les caractères pour aiguiller les spectateurs. La Gazette : Est-ce votre travail qui vous inspire pour l’écriture de vos pièces ou est-ce l’écriture qui inspire votre travail ? Frédéric Cosseron  : (Rires). J’ai écrit avant d’être avocat. Je ne suis sans doute pas un écrivain. Mais je suis au moins un écriveur. Je peux m’inspirer de mon travail, en ce qui concerne les outils de la justice. Mais jamais des affaires ! La Gazette : “Demain est un autre jour, mon amour” : qu’est-ce qui se cache derrière ce titre ? Frédéric Cosseron  : (Rires). Ça, c’est un peu comme “Mais qui a tué Pamela Rose ?”. Dans un titre, il y a toujours un indice. Enfin, par rapport à ce qui va se passer sur scène, dans la chronologie des événements. Mais pas vraiment sur l’intrigue en elle-même. La Gazette : Lisez-vous et écrivez-vous autres choses que des intrigues policières ? Frédéric Cosseron  : Oui, je lis et j’écris d’autre choses. Notamment, j’écrit des textes humoristiques. Des sketchs par exemple, dont l’un sera présenté lors de la Parade du Festival. La Gazette : Avez-vous été traumatisé dans votre enfance au point d’écrire aujourd’hui sur les crimes ? Frédéric Cosseron  : (Rires). Pas que je sache. Mais il faut que j’en parle à mon psy (rires). Cela dit, c’est vrai que mes parents avaient beaucoup de Séries Noires ou de Masques à la maison. Donc, j’en lisais beaucoup : Agatha Christie, Exbrayat... J’aimais lire des intrigues, déjà à l’époque. D’ailleurs, le roman noir revient aux intrigues aujourd’hui. On commence à transposer du roman classique du XVIIIe siècle dans le roman noir. Ce qui lui donne une densité littéraire plus intéressante. C’est bien car cela donne au polar ses lettres de noblesse. n°2 - Vendredi 4 juillet 2003 - 6e année - www.polar-frontignan.org

Murder Party : un succès pas du tout énigmatique

Murder Party  (Programme sur le site officiel du festival www.polar-frontignan.org ) L’an dernier, ce théâtre interactif dans lequel le public se transforme en détective chargé de mener l’enquête avait été un très grand succès, obligeant les organisateurs à programmer une séance supplémentaire en fin de Festival. Frédéric Cosseron, auteur de la première pièce, s’est remis à la tâche pour nous concocter une nouvelle murder party qui s’annonce aussi jubilatoire que la précédente. Avec la complicité des comédiens de S.A.L.U.T. la Compagnie! et de Passages, il s’apprête une nouvelle fois à jouer... avec nos nerfs. Par ailleurs, toute la petite troupe accompagnera le Verni(pas)sage, vendredi 4 juillet à partir de 18h, dans les rues du centre ville avec des sketchs de leur cru.

 

- 13^e Festival International du Roman Noir - France Bleu Hérault 20 Juin 2010

- Fredéric Cosseron interviewé par Philippe Moati sur France Bleu Hérault le 22 Juin 2010 : 6h20 et 7h20.

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